Phil, l'escapade africaine

Lagoa Amelia - tunnel végétal

08/06/2015

Après la montée galvanisante d'hier, ses montées entre 14 et 18%, mon organisme boosté au café local et une nuit fraîche entouré de cris exotiques d'animaux en période de rut, je me réveille dans ce jardin botanique à environ 1200 mètres du niveau de la mer. Les nuages viennent juste d'envahir le grand ciel bleu, retenus d'force par les lichens pendouillants des grands arbres. Alors que j'envisage une marche de 3 heures vers le Lagoa Amelia, on m'annonce que le guide du parc est obligatoire. Ça tombe bien, en voici juste un, accompagné de Jean-François, un touriste hutois fort sympathique rencontré quelques jours plus tôt. J'en ai profité pour le charger d'une mission: rassurer mon père une fois rentré au pays. En panique totale par rapport aux photos de mon gros orteil putréfié, il s'imagine sans doute que, dans d'atroces souffrances, on a dû m'arracher la guibolle toute entière tant le pu a tout envahi. Bulletin santé: après 6 mois de voyage, je suis bien plus en forme qu'en Belgique. A part ce trou dans l'orteil et une diarrhée de 2 jours, je n'ai chopé ni palu mortel, ni sida vicieux, ni terroristes "mâles" intentionnés. Bref, je retourne à mon sentier végétal, plein crachin, admirant au passage moult plantes endémiques du coin, progressant vers ce lac de cratère recouvert d'un tapis végétal épais rebondissant, bordé d'impressionnants bégonias géants. Non, ce n'est pas dangereux. Non, je ne suis pas passé au travers du tapis végétal. Allez, chute libre maintenant... je redescends les quelques 26 bornes qui me séparent de la "Cidade", évitant les voitures de face, coup d'grâce salutaire pour mes patins d'frein toujours d'origine.