Phil, l'escapade africaine

Santo Antonio - cabosse acidulée

24/06/2015

Après la visite matinale d'une ancienne roça, là bas, tout en haut de la colline, à la toute fin de la route, je rebrousse vers une plage quelconque pour me chauffer un café. Mais je suis tellement d'humeur pataude ce matin, que j'ai toutes les peines du monde à tirer une seule flamme de ces quelques maigres brindilles. Par contre, la fumée dégagée, celle qui file juste droit dans mes yeux, est digne d'un feu de brousse spectaculaire. Avec ma barbe d'un mois, mes effluves de fauve, et ce short qui pue la pisse, je ferais fuir un clébard à des kilomètres. Pourtant, ce zébu-là tente bien de m'charger. Bref, j'ai besoin en urgence d'un décrassage en profondeur... Dans la montée, un gentil monsieur "courageux" propose de me tenir compagnie vers le chemin de la capitale. Il me montre le raccourci des plages, histoire d'escalader quelques derniers rochers surprises, à marée haute, noyant mes belles sandales à scratch dans l'aventure. Et c'est une cabosse de cacao rafraîchissante et acidulée à la main, que nous atteignons le goudron vers Santo Antonio.