Phil, l'escapade africaine

Zenga - Boa Vida

05/08/2015

Réveillé par un type qui coupe du bois juste à côté de ma tente, puis un autre qui se racle le pif en traînant des savates, je réalise que le monde "s'agite" à nouveau. Je prends la route à jeun, impatient de rentrer en Angola par cette enclave du Cabinda mystérieuse. Je passe la frontière sans encombres, avec mes quelques mots de portugais boiteux, accompagné de bureaux en bureaux par un gentil monsieur à l'écoute de mon charabia. Je m'arrête juste plus loin, au marché, pour avaler un riz-poisson-fayots délicieux servi par une jolie. Attroupement autour du vélo... On me bombarde de questions. D'un village, une femme me crie un "Boa vida!" souligné d'un sourire magique. Contagieux... Un petit tout histérique me montre du doigt en hurlant et trépignant sur place. Quelle énergie... Je scrute les différences. De l'autre côté d'une rivière, j'admire ce paysage de papyrus et profite un dernier instant de cette forêt surprenante qui m'accompagne depuis presque 8 mois. Calaos au vols majestueux, turacaos qui grimpent aux sommets des grands arbres en sautillant curieusement de branches en branches, je savoure un dernier passage de perroquets gris. Un vol de pélicans me souhaite déjà la bienvenue. La route serpente dans la lagune, langoureuse, longeant les palétuviers. Elle se rapproche soudain d'une plage où je freine pour un Sumol maracuja qu'un monsieur à qui j'ai à peine adressé la parole s'empresse de m'offrir. Puis tout se met à monter et descendre, je m'retrouve sur un espèce de highway, dévalant les pentes à plus de 60 km/h. Adrénaline. Je m'arrête pour la nuit chez Rosa, une grosse dame chef du village de Zenga. Directement, elle me souhaite la bienvenue en m'offrant le jus, un repas riz-poulet agrémenté d'un petit piment vert salé bourré d'saveur, et la chambre de sa fille pour la nuit. Je n'en attendais pas tant...