Phil, l'escapade africaine

Oshikango - welcome in Namibia

27/09/2015

C'est avec une pointe au coeur, déjà tenaillé par la saudade, que je quitte l'Angola, pays chargé d'émotions et d'affectif. Je passe la frontière allègre, dépliant la carte de ce magnifique pays spécialement pour cette petite dame de l'Immigration intriguée par tant de zigzags. J'arrive directement à Oshikango et sa rue principale toute droite vouée aux supermarchés cubiques sans âmes. Le numéro de Tariq, une connaissance familiale de Nuno, ne passe malheureusement pas. Du coup, je me rends à la police histoire de glaner quelques infos pour tenter de le trouver. Mais ici, personne ne peut m'aider. Place à mon estomac. Affamé-cycliste, je suis aveuglément la voiture d'un policier qui me guide vers... un resto chic. Il n'a rien pigé. Laisses tomber... je m'éclipse. Je finis par suivre "le flux moutonnien" et me retrouve au rayon chaud d'un quelconque supermarché où trônent des bouts d'poulet pas vraiment appétissants. Accompagnement de frites molles, tièdasses, assaisonnées à l'huile, ce qui les rend bouillasses. Installé à la sortie du magasin, j'observe le défilé gras de cette "supermarket culture" aux sacs plastiques bourrés d'sodas et de trucs qui servent à rien. Exit les petites boutiques, le dynamisme des artisans, place au béton et à l'endormissement. Ne sachant trop où dormir, c'est par facilité que je retourne à la police où je plante la toile à côté du chahut de la prison. Et dans l'obscurité, comme d'hab, je cherche un coin où pisser peinard, rappelé à l'ordre par le projectile d'une flic pas marrante: "Hey, go to the toilets..."