Phil, l'escapade africaine

Vers Solitaire - à perte de vue

22/10/2015

Après une boucle de 2 jours sur cette route de sel côtière qui fuit vers Cape Cross et ses otaries brailleuses, je retrouve Swakopmund la reposante. Quelques rencontres cyclistes égaient mon passage comme celle de Wen, un chinois au regard perçant, depuis 2 ans et demi sur la route, ou Dagmar et Mete, un couple allemand tourdumondiste, affamés cyclistes dévoreurs de quiches. Je m'éclipse finalement plus au sud, vers le lagon de Walvis Bay, peuplé de flamants roses, pélicans et autres dauphins bondissants. Mes 2 roues longent un charmant cordon de dunes sur plus de 30 kilomètres. Le lendemain, sur cette piste parfaite qui s'élance dans cette immense plaine sans ombre quasi sans relief, c'est chargé de 20 litres d'eau que je m'engage dans une véritable course poursuite au milieu du désert. Poussé par un vent d'ouest qui m'éloignera de l'océan pendant plusieurs mois, je pédale dans cet écran panoramique magique, dans les traces de Dagmar et Mete, partis un jour plus tôt dans la même direction. Alors que la lumière inonde le décor, mon compteur flamboie de ses 118 kilomètres. Quelques chétifs acacias émergent du paysage. Un endroit parfait pour une rencontre avec zèbres et oryxs, à même pas 100 mètres de mon campement nuptial. Rien que le silence et ma toile minuscule dans le vide de l'immensité.