Phil, l'escapade africaine

Sossusvlei - sable

29/10/2015

Après une discussion houleuse avec Mete dont je me serai bien passé et la belle rencontre de Xabi, un motard espagnol avec qui le contact humoristique passe direct, je mets le cap vers les plus hautes dunes de Namibie, direction Sesriem. Seul face à la montagne qui crépite d'éclairs, la pluie se met à tomber. Le vent soulève des bourrasques de poussière qui me font pester. Inutile d'essayer d'avancer avec ce vent qui me fait reculer: je pose mon beks au milieu de la plaine, trouve un vieux paquet d'biscuits qu'il me reste d'Angola au fond d'une sacoche, me marre un coup, et m'assied à la mauritanienne, le cul sur les talons. Attendre que ça s'calme... Je repars assez vite, dépassé aussitôt par une voiture qui me lance un "Hey man? You wanna cold drink?..." Hahaha! Quelques rires contagieux puis le vent vire au nord et finit par me pousser. Passé la petite bute, une autre plaine, un autre décor surprenant m'attend. La piste chahute. Rafales de dos, de côté, de face, avec sable, sans sable. Mon vélo dérive... J'arrive en pleine tempête de sable au campement du parc, tentant d'abriter mon vélo de ce vent violent. Impossible de planter la tente dans ces conditions, mais au coucher du soleil, le climat s'apaise net. Cherchant mon emplacement-camping quelque part le long de la piste de sable, une surprise de taille m'attend: je rencontre Claudine, un cycliste liégeoise des premiers coups d'pédales de Roule ta bosse. Venue en Namibie en voyage organisé, je passe la soirée avec son groupe autour d'un délicieux poisson, invité par leur guide Nive. Et le lendemain, heureux hasard, alors que le parc est interdit aux vélos, je me joins également à eux pour une balade touristique dans ce plus vieux désert du monde. Sossusvlei et la cime des dunes qui ondulent, à 60 kilomètres de là.