Phil, l'escapade africaine

Rosh Pina - Niel, entraide cycliste

11/11/2015

Cette grosse madame s'arrête à ma hauteur. Elle revient juste de Windhoek, sa nouvelle voiture chargé au max d'un tas de victuailles. 'Faut être réaliste, je capitule face à son coffre; impossible de faire tenir un vélo là-dedans. Mais elle insiste lourdement pour que j'embarque: "I cannot let you burn in this desert..." me dit-elle, inquiète. Finalement, en poussant fort, tout finit par rentrer... en kit. 100 kilomètres plus loin, elle me dépose en vrac devant le seul magasin du bled qui pourrait peut-être me dépanner, m'indiquant le camping au passage. Mais ici, pas de rayon pour fixer ma roue, et encore moins de mécano pour améliorer la situation. Ma dernière chance reste ce type qui répare son vtt lui-même dont on m'a parlé plus tôt: look vététiste affûté, Niel se téléporte dans l'atelier en 5 minutes. Il n'envisage qu'une seule solution: envoyer ma roue HS à la capitale, puis attendre son retour 3 ou 4 jours, en toute tranquillité, en invité cycliste de la famille. Confortable. Niel me présente déjà le matelas épais de la chambre d'amis, sa femme Nicoline, son fils,... Pour me mettre définitivement à l'aise, il m'invite autour d'un braaï, le barbecue traditionnel local: "T-bone steak tonight!". Après toute cette longue traversée nord-sud du pays, de campements en campements, c'est donc à 2 pas de la frontière sud africaine qu'enfin, je me retrouve en famille, partageant quelques bribes de culture blanche namibienne. J'avais presqu'oublié cette sensation trop agréable...