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Pourquoi le vélo ? Pourquoi le Nord ?

Deux questions cruciales auxquelles nous allons répondre le plus simplement possible.

Tout d'abord, notre premier moteur : retrouver les paramètres de notre premier voyage.

Ça a le mérite d'être clair. Rien que de repenser à notre voyage de deux ans en Afrique, la nostalgie nous envahit. Dans ce cas, impossible de rester confortablement installé dans ses pénates, l'obsession reprend le dessus : il faut reprendre la route... De toute façon, une fois re-sédentarisés dans notre canapé, on a tendance à s'ennuyer, à tourner en rond. Difficile d'envisager cela quand on est toujours allés de l'avant pendant deux ans, quelque soit la difficulté. Ici, tout est trop facile. Et puis, cette société où tout le monde se méprise, où tous les couples et leurs enfants sont séparés par le travail, où les gens regardent le sol quand ils te croisent, où les rayons p-cul des supermarchés s'allongent toujours plus à cause de la triple voire quadruple épaisseur... on trouve cela de plus en plus écœurant et futile. Bien plus riche une vie nomade " bougeottante " où jamais un jour ne ressemble au lendemain. L'intéressant est ailleurs et pas chez soi.

Non, nous ne courons pas après quelque chose, mais nous fonctionnons par objectifs, par défis. C'est ainsi qu'à peine rentrés de notre voyage de deux ans, j'avais envie de contraste, de passer de la chaleur africaine aux températures négatives. Peut-être cette majestueuse forêt équatoriale gabonaise de fin de parcours me donnait-elle envie de cette immense et glaciale taïga que l'on trouve aux abords du cercle polaire ? Sans doute cette route faite de zigzags incessants me manquait-elle déjà ? Ce poisson grillé sur la braise, cette petite tente étroite pourtant si chaleureuse, ces dizaines de crevaisons, toute cette débrouille et ces rencontres... Ça reste la vraie vie. Même si j'ai de gros doutes en ce qui concerne mes talents de pêcheur de saumon...

Notre second moteur : nous avons un énorme besoin de bouger.

Estimant que notre vie active n'est pas si active que cela - en clair, nous voudrions que le sport occupe une plus grande place dans notre vie et pourquoi pas la place principale - nous avons décidé de faire d'un sport qui nous tient à cœur, j'ai nommé le cyclisme, notre sport par excellence pendant une période d'un an à un an et demi.

Évidemment, lorsqu'on parle de sport, on ne parle pas de compétition ni de course. Il va de soi que le vélo tel que nous l'envisageons demande une certaine endurance dont nous sommes capables. Mais il reste avant tout une manière idéalement lente de découvrir les belles régions de l'Est et du Nord de l'Europe, arbre par arbre, buisson par buisson. De plus, notre voyage de deux ans en Afrique nous a appris que, par rapport à certains véhicules, le vélo est un moyen idéal et naturel pour favoriser le contact avec la population locale.


Cela nous mène tout droit à notre troisième moteur, étroitement lié au deuxième par ailleurs.

C'est simple : on a envie de voir du pays, d'autres paysages, d'autres gens, le tout en vrai, et pas en pédalant sur un vélo d'appartement, le regard vissé sur un documentaire télé. Avant notre départ pour l'Afrique, on se disait qu'un des buts de ce voyage serait de revenir changé, les yeux bien écarquillés, et la tête pleine d'envies nouvelles. C'est réussi : nous repartons dans la même optique ; rien n'a changé. Aussi, en partant pour une durée de temps pas trop définie, nous voulons nous donner de la liberté pour vivre des aventures à notre façon, en empruntant souvent des petits sentiers V.T.T. à travers ce paysage qui nous fait déjà rêver, et ce malgré notre charge de 70 kg. Zigzag reste le maître-mot de notre périple, il est hors de question de filer tout droit. Il est donc temps de quitter nos repères pépères pour s'imprégner lentement des différents paysages et cultures qui vont nous émouvoir.