Phil, l'escapade africaine

Douala - arrivée au Cameroun

09/12/2014
J'y crois pas! Il y a un type qui dort sur le tapis déroulant... La salle des bagages de l'aéroport est un cataclysme de colis en tous sens, tous enturbannés dans du cello. Après 20 minutes, le tapis s'arrête brusquement et, dans le brouhaha, tout l'avion se dirige vers la cabane en carton juste à côté où 2 uniformes prennent note, tout cool, des bagages égarés. Le lendemain à 5 heures du mat: "Hey, le blanc, tes bagages sont arrivés" nous crie-t-on du parking. JP, mon compagnon de chambre, un lyonnais d'environ 60 berges, l'air toujours blagueur, me regarde en souriant. L'aventure peut commencer... Tout est là: ma caisse, mes sacoches, bref, tout mon barda. On finit par trouver un taxi qui "casse le siège" pour y caser le carton et nous voici à l'hôtel, quartier Akwa Nord, dans l'agitation et la moiteur polluée à la sauce gaz d'échappement. Douala. Panache bleu, blanc ou noir... tu préfères quoi? Ce soir, le bar plein-air aux peaux luisantes en face de l'église distribue les bières de 66cl. JP, lui, sort son flacon magique d'alcool de prunes maison. Quelques heures plus tôt, un petit test préalable: le gardien de l'hôtel en devient quasi hystérique. Enfourchant mon vélo pour une dizaine de tour en vrille autour de l'immeuble, les yeux exorbités, c'est clair qu'il s'imagine un bref instant dans une course contre-la-montre... Et crac, il en arrache un de mes cale-pieds. Quant à Natacha et Marie, les jolies serveuses du pub, elles finissent par noyer le délicieux breuvage de notre lascar dans de l'orangina, avalant quelques oeufs durs piment au passage. Demain, je largue les amarres.