Phil, l'escapade africaine

Makoua - aux alourdisseurs de sacoches

15/02/2015

Je ne sais pas pourquoi, aux premières lueurs du jour, est-ce cet oiseau au cri strident posté juste à ma fenêtre ou ce cauchemar avec mon père qui se fait traîner par un dirigeable, je me réveille en pensant aux alourdisseurs de sacoches? 5h30, grande matinée calme du dimanche dans une mission à 2 pas de l'équateur. Fred, mon vieux punk, ta moto et ta station essence miniature errent toujours au fond d'une de mes sacoches pourries. Eddy, ta girafe klaxon ridicule du nom encore plus ridicule de Samantha trône toujours sur mon guidon. Elle me susurre des "huhuuu" à chaque fois que je la frôle, tétanisant tous les animaux de la forêt. Fanfan, ton porte-clé éléphant traîne toujours au fin fond de ma sacoche-guidon: "giling giling". Tchoun, ton trèfle à 4 feuilles plastifié vagabonde toujours au beau milieu de mes cahiers d'écriture, m'inspirant parfois quelques phrasés que tu aimes tant. Thierry, tes visses et boulons ne servent strictement à rien, sauf peut-être à ralentir ma progression, espèce de salopard. Et puis il y a Elena, amie de toujours, et tous ces vieux brolls de 15 ans parfois, usés jusqu'à la corde, mais qui fonctionnent toujours. A l'africaine quoi...