Phil, l'escapade africaine

Bokania - paupières lourdes

16/02/2015

C'est à l'équateur que je stoppe ma trajectoire en tout droit: j'opte maintenant pour quelques zigzags vers le parc naturel d'Odzala. Dans ce village désert, je mâchouille ce pain-sardine sans conviction. Observant petits lézards, papillons et araignées bizarres, ma salive n'imprègne guère cette nourriture trop fade que je porte à la bouche. 'Sans doute cette canicule qui m'en prive. Vers 14h, dans ce village un peu gros, je trouve enfin une boutique désaltérante pour un fanta grenadine glacé. Arghhhhhh... Trop chaud pour pédaler... A l'ombre bienfaisante de ce toit de tôle de toute façon trop cuisant, sans cesse dérangé par le gloussement des gamins, la fatigue l'emporte et mes paupières se ferment comme par réflexe. Serge, le boutiquier, se met à ronfler pour tout l'village, ce qui ruine définitivement mes espoirs de sombrer en phase profonde. Il ne me reste plus qu'à m'activer en palabre jusqu'à 18h, heure de retour du chef de village. Quant à lui, je ne verrai même pas son visage, trop peu éclairé par cette lampe solaire qui tient plus de la luciole que de la boule à facettes. Ce soir, c'est le secrétaire du chef qui m'invite: asperges de la forêt à la sardine et son piment, foufou manioc, plantains bouillies, et d'ajouter une patte de poulet bicyclette qui a beaucoup beaucoup bourlingué...