Phil, l'escapade africaine

Fleuve Congo - étincelles

10/03/2015

Après la canicule d'hier, la pluie se pointe vers 5h30, inondant déjà nos matelas. Il faut replier d'urgence. Attendre. Le cul suspendu vers le fleuve, m'agrippant à tout ce que je trouve à porté de main, je me rends chez maman-beignets. Tout l'monde dort encore. J'enjambe les matelas et les petites boutiques au sol qui commencent timidement à s'installer... A côte de la cuisinière, au milieu de quelques mioches agités, la dame qui me salue commence à pinter au whisky. Tiens, voici un petit qui se fait gifler... Le soir, les barges accostent à l'embouchure du fleuve Oubangui. "C'est ici que le voyage commence" m'annonce Adolf. Saison sèche, bancs de sable... tout va ralentir. Le groupe électrogène prend le relai du moteur pour la nuit, juste à quelques mètres de nous, me prédisant un sommeil tout en douceur. Soudain, des cris s'élèvent de la barge de tête, la barge à carburant. Fils électriques vétustes, faux contact, les draps et matelas s'embrasent, sous les hurlements des grosses dames. Mais heureusement, la situation est vite maîtrisée et l'électricité sur les barges coupée. Ca promet...