Phil, l'escapade africaine

Santo Antonio - arrivée à Principe

19/06/2015

Je prends mon temps à la pâtisserie devant mon galao (café au lait) et mon bout d'gâteau aux noix. Petite place métissée, toujours agitée, ça me plaît toujours autant... Je quitte. J'ai beau m'entraîner, j'éprouve toujours autant de difficultés à me trémousser à l'africaine, avec cette façon nonchalante d'élancer le pied vers l'avant tout en laissant traîner l'talon au sol. Sur l'autre place, j'attends impatiemment que le minibus collectif jaune canari se remplisse pour mettre les gaz vers l'aéroport. Depuis 15 minutes, il n'y a toujours que 3 personnes. Je suis stressé comme un européen à l'idée que mon avion pour Principe, seconde île de l'archipel, décolle dans à peine une heure. Soudain, d'un coup d'un seul, le moyen se remplit. Je trouve à peine la place pour embarquer. A l'aéroport, c'est rudimentaire: on pèse les bagages sur une grosse balance mécanique à aiguille. Et voici qu'on me demande même de monter sur le plateau, avec mon bagage à main. L'avion 18 places arrive enfin. Le steward peut commencer sa démo de secours... sur la piste. 30 minutes plus tard, le coucou survole le relief accidenté de Principe, et les 2 roues se posent sur la piste en travaux. Je débarque tout léger, juste mon sac-à-dos, pour une semaine de rando. Vu la taille de l'avion, le vélo n'a pas pu embarquer. De toute façon, Principe est minuscule par rapport à São Tomé, avec laquelle elle ne forme qu'un seul et unique pays. L'île ne compte que 7000 habitants contre 200.000 pour sa grande soeur, et je compte bien m'aventurer sur quelques petits sentiers pédestres infaisables à vélo. Un peu de stop... Je suis déjà à Santo Antonio, place du village, capitale endormie.