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Luanda - les black panthers

15 jours de visa pour l'Angola... Bien trop juste pour visiter cet immense pays. Je me rends donc au service d'immigration en vue de faire prolonger tout ça. Rentré dans les bureaux à 9 heures, j'en sors seulement à 16 heures. Cette fois-ci, mon voyage vélo joue en ma faveur. Alors qu'une dame m'explique que je peux uniquement prolonger de 15 jours, et qu'en plus il faut attendre 5 jours pour la prolongation, je tente d'expliquer mon périple vélo, aidé par 2 traducteurs efficaces du public. "Uma volta de Afrique com bicyclette..." Au fond du bureau, veste en cuir noir et béret assorti, avec son look total "black panthers" des 70's, Monsieur Ezéquiel, chef de service, intercepte mon passeport. Fier, il intervient en français: "Je vais faire quelque chose pour toi." Il revient 30 minutes plus tard, accompagné derrière la vitre d'une petite dame à la coiffure bouclette, blouson aux couleurs du drapeau américain: "Je reviens dans 20 minutes." Puis les 20 minutes s'étirent en 3 heures, je reste le dernier dans la salle. Désespéré, je finis par penser que l'on m'a définitivement oublié. Soudain, alors que tous les employés ont disparu depuis longtemps, j'entends une porte claquer. Un autre "black panthers" apparaît, mon passeport en main. 2 mois! Ils se sont plantés et m'ont filé 2 mois... Je n'en reviens pas. Une fois de plus, je suis privilégié. J'ai tout mon temps pour zigzaguer librement en Angola, pays varié, fermé au tourisme.