Phil, l'escapade africaine

Parc Etosha - les animaux, stars d'Afrique

02/10/2015

Interdit de faire du stop dans le parc, encore moins avec un vélo comme le mien, ça va de soi... Mais, me dit-on, les gardes sont conciliants. Voyons voir... 30 kilomètres de route me séparent de l'entrée d'Etosha. Je les avale d'un seul coup d'pédales. Au diable les lions resquilleurs de clôture qui pourraient traîner par là... Ce n'est guère l'heure de croquer du p'tit blanc, de toute façon. A peine arrivé que déjà je mets un policier dans ma poche, harpone un vieux touriste français tout gentil au pick-up désespérément vide, passe voir le big boss du parc pour lui expliquer mon soucis 2 roues, et me voici 12 kilomètres plus loin, deposé en douceur au premier campement du parc. Il ne me reste qu'à trouver quelques pick-up relais pour traverser le parc et me rendre direction sortie ouest, à l'autre bout. Jens et Karin maîtrisent assez bien cette belle théorie du zigzag que j'affectionne depuis toujours. A l'arrière de leur pick-up bâché, je les accompagne toute une journée dans leurs déambulations, admirant tous les recoins du parc, casé entre mon vélo et tous leurs bagages. Les animaux sont les vrais stars d'Afrique: au bord de l'Etosha pan, vaste étendue de salée, 2 éléphants avancent pas à pas, lymphatiques, sous cet étincelant soleil matinal. Springboks, kudu, zèbres turbulents, troupeaux de buffles, girafes longilignes, tous se relayent à mon petit hublot. Dans la vaste plaine, quelques autruches traînassent puis s'emballent, un peu folles, décidées à faire la course. Magie du soir, un léopard flamboyant traverse la piste pour se terrer dans les fourrés. Plus loin, à travers les herbes hautes, un rhino à la démarche massive nous observe, pendant qu'au loin, quelques girafes galopent, vas savoir pourquoi, se détachant de cette ligne d'horizon si lointaine. Déjà, le soleil se couche dans le panache de poussière soulevé par le pick-up, pendant que le waterhole du camp affiche salle comble pour ses ultimes rayons. Sous le crépitement d'une foule d'appareils de touristes qui immortalisent tous en coeur le highlight chicos de leur voyage en Namibie, c'est le silence cérémonial obligatoire, juste perturbé par le pshiiit! des 3 bières bien fraîches de Jens... et mon rire crétin façon Beavis and Butthead.