Phil, l'escapade africaine

Svaruka - légèreté des rencontres

29/03/2016

Ce matin, les casseroles des cuisinières en plein air commencent à peine à fumer quand je prends le départ. Autour d'une assiette de chèvre rôtie, c'était un peu la fête, hier, avec le personnel et le "manager" de la place. Sous ses conseils, j'y avais planté la tente à l'arrière de cette rangée de bâtiments en béton où, comme dans beaucoup de bleds bord de route, tu trouves de tout. Supérette, petit resto, bar night club, le mec qui grille, 2 putes qui tortillent du cul, et des tas d'gens bourrés... Je suis d'humeur jouette ce matin: la tête enfoncée dans les épaules,  je fais mine de foncer sur les groupes de locaux qui attendent à l'arrêt du bus. Ça fait beaucoup rire... A midi, les femmes qui me servent la sadza à un dollar dans ce p'tit resto désespérément vide finissent par aligner quelques phrases en anglais. Et tout termine en fou rire, avec une séance de selfies où j'essaye d'embrasser la plus timide. Un peu con, je sais. Plus loin, je dépasse le VTT d'un type plutôt cool, les écouteurs enfoncés vers les tympans. Étonné par son guidon bricolé, je stoppe pour un brin d'causette. Il me présente son vélo discothèque: MP3, diffuseur, micro, led avec interrupteur bricolé, et même le mini-panneau solaire pour tout recharger. Il ne manque que la boule à facettes, la platine à scratch, et quelques vieux vinyles de Run DMC.