Phil, l'escapade africaine

Yaondé - ambassade du Congo

12/01/2015

Déjà presque 3 semaines sans pédaler... Ma pirouette; le nouvel an au son des rythmes décalés, entouré d'une quinzaine de fêtards de tous continents; et maintenant, les démarches administratives qui m'engluent à Yaoundé. Ce matin, l'oeil provocateur du secrétaire de l'ambassade du Congo Brazza en dit long sur ses intentions... Déjà bien en infraction dans c'pays, mon dossier en main, je suis cette fois bien décidé à obtenir coûte que coûte ce foutu tampon dans mon passeport. Regard en coin, début des hostilités: ma photo de barbare mal rasé n'a pas l'air de lui plaire, au secrétaire... Elle date pourtant de tout juste un mois, mais là, il me dit: "Il va falloir la refaire, elle n'est plus d'actualité." J'ai pourtant bien la même bobine et tente de lui rétorquer un truc mais bon, il me devance et ajoute, d'un ton inquisiteur: "Faites ce que l'on vous demande de faire..." J'écrase, j'abdique. Pas l'moment de s'griller. 2 heures plus tard, après 2 essais photos qui ne plaise vraiment pas à notre emmerdeur de service, je me retrouve à l'ambassade, mon photographe sous le bras. Ainsi, je me retrouve dos au mur blanc de l'ambassade, prends une dernière fois ma meilleure pose, le tout devant notre homme récalcitrant. Verdict: "Ce n'est pas blanc", s'exclame-t-il encore, entouré de 4 personnes du bureau. "Le fond n'est pas blanc!!!" Et entre 4 yeux, il ajoute, me menaçant de son index: "Ca va vous coûter cher! Une bouteille de champagne, un whisky, oui, une bouteille de whisky!" Ha ha ha... Tout cela m'amuse beaucoup. Du côté du boulevard, à 20 minutes de là, endormi dans son fauteuil face à la télé qui grésille, je trouve enfin LE photographe parfait. Sous le regard médusé du gardien, mon fond blanc retouché entre le pouce et l'index, je passe pour la cinquième fois consécutive la porte de l'ambassade, sourire figé, tenace. Et cette fois, il se résigne. Il feuillète attentivement mon dossier à la recherche de... Tiens, il vient de sortir une photocopie qui ne lui plaît pas. "Et ici, le formulaire de demande de visa, la date n'est pas juste... il faut remplir à nouveau." Il sort le formulaire de paiement, et là, dernière surprise, je dois me rendre à la banque pour payer illico. Vite, un taxi... De 9h à 12h30, mon septième retour sera le bon. Mon dossier semble cette fois complet mais, encore un peu de patience, on me fixe rendez-vous dans une semaine et demi. D'ici là, je m'exile quelques jours à la côte, en compagnie de JP et Marie, histoire de décompresser un chouilla de cette parenthèse létargico-administrative de mon voyage camerounais.