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Porto Amboim - fiesta

Rencontrés 2 jours plus tôt sur la route pour un arrêt photo cycliste admiration, Ignasse et Amado m'ont fixé rendez-vous à Porto Amboim... pour faire la fête. J'avance guidon en main dans la grande cour de cette maison, rivalisant avec toute cette horde de 4X4 et de pick-up. Sono à fond. Je débarque en pleine grosse bouffe retrouvailles familiales, au milieu de 20 personnes qui s'agitent, ou pas. La grand-mère rase le porc fraîchement tué, d'autres s'occupent du barbeuk... Et pendant ce temps, les bouches énormes s'ouvrent pour engloutir des marmites entières de peixe coxido (poisson mijoté) accompagné de funj (polenta légère). Moi, je suis la guest-star du truc, l'oiseau exotique dont il faut prendre soin. Ça amuse tout l'monde. Un des frangins me sert une rasade de whisky, histoire que je ne prenne pas de retard sur leur échappée. Cul sec... On s'tape dans les mains en s'marrant, la bouche ouverte, menton rentré dans la glotte. Peu après, je m'retrouve en plein mariage, deuxième jour de fête. Ignasse me présente à toute ses connaissances. On me régale de viande, on téléphone partout pour me mettre en contact avec Pipino, la star du cyclisme angolais, et mon verre se remplit de whisky à chaque fois qu'il se vide. La bouteille me suit partout, impossible de lui tenir distance. Mais la fête ne dure pas car ce soir, l'Angola, championne d'Afrique de basket depuis des années, rencontre le Maroc pour les qualifs. Réunie autour de la TV une dernière soupe à la main, toute la famille écume les souvenirs, tournant les pages de cet album d'antiques photos flétries, conservées bien précieusement.