Phil, l'escapade africaine

Gweta - hautes herbes

24/02/2016

Après 2 jours de nuages au pédalage reposant, je retrouve mon soleil puissant, parfois pénible, auquel ma peau a finalement pris goût. Alors qu'hier mon imagination transformait le moindre bout de bois dépassant des hautes herbes en lion, aujourd'hui je ne crains plus rien... Sans doute cet éléphant élégant et intrigant sorti de nulle part, que j'ai observé, admiratif, au coucher du soleil. Depuis, je scrute le paysage vers le lointain sans relâche, cette réserve rase de Nxian Pan d'où quelques arbres brisés par les pachydermes émergent, espérant revivre cette rencontre unique à vélo. Mais rien à part quelques autruches et antilopes égarées, anecdotiques, dont je boude presque la vision. Le goudron fuit la réserve. Je roule au travers de cette savane sèche et fauve ponctuée de termitières blanches. En bord de route, je retrouve vaches et bourricots qui avaient disparu depuis plusieurs jours, puis quelques rôniers gigantesques aux palmes bruyantes, battues par le vent. Tout au bout de ma route, enfouis dans la broussaille, d'imposants baobabs m'accueillent à bras ouverts pour 3 nuits reposantes, gorgées d'inspiration.